dimanche 17 décembre 2006

Réaction concernant la lettre du collège Laflèche à propos de la Coalition Cégep

Bonjour, nous désirons, à titre personnelles, donner notre opinion sur l’événement qui ses produit à la coalition cégep, et donc répondre au étudiants et étudiantes du collèges Laflèche.

En premiers lieux, il est très important de préciser qu’un collège privé ne peut pas être considéré comme sous financés puisqu’il est privé. Le principe même d’un organisme privé est qu’ils est supposé s’autofinancer, et que le gouvernement accepte déjà de remettre 50% du financement des collèges privée, ce montant sort directement du public, des poches des contribuables qui n’ont pas nécessairement la chance d’envoyer leurs enfants à un collèges privé due a un revenue trop faible. Il est également à préciser qu’un collège privé est une institution d’enseignement élitiste, et donc qui n’est pas accessible à tous et toutes. Alors nous répétons plus clairement pour être sur que l’on a été bien compris, être étudiants ou étudiantes dans un collège privé n’est accessible à tous, est donc sil-vous plait vous rappeler que être étudiants ou étudiantes dans une établissement scolaire privée n’est pas un choix.

De plus notons bien que ce n’est pas une association étudiante de l’ASSÉ qui a mentionner la première que les collèges privée ne devrait pas être considéré mais bien la SOGÉÉCOM, une association étudiante indépendante, et sur ce, je demanderait des excuses faite envers les associations membres de l’ASSÉ qui se sont fait faussement accusé par certains et certaines. Il est aussi à considérer que la présidium même de la coalition cégep a mentionner que les interventions fait de la par d’un cégep privé ne serait pas considéré puisqu’il n’étais de base pas invité car la coalition a été fait pour et par le public. Est donc, votre réaction à la coalition cégep n’est pas la bienvenue. Si vous n’êtes pas capable de vous rendre compte que la seule lutte qu’on peut mener côtes à côtes est celle qui ferais fermé les établissements d’enseignements privés, il est donc temps de vous retiré d’une fédération qui regroupe des association public car le temps ne tardera pas à arranger les choses, un collèges privé n’a pas sa place à coté des cégeps public.

Marie-Eve Bourassa, Étudiante du Cégep Marie-Victorin.
Adam Pétrin, Étudiant du Cégep Marie-Victorin

Cet lettre est écrite à titre personnel et ne reflète en aucun cas les pensés du SECMV qui n’as pas pus ce positionner sur la lettre des étudiants et étudiantes du collège Laflèche.

vendredi 15 décembre 2006

Réaction de l'AGECEM face à la lettre conjointe de l'AGECTR et l'AGEUQTR


Association Générale des Étudiants du Collège
Édouard-Montpetit (Campus Longueuil) inc.


Aux associations étudiantes du Québec
Longueuil, 15 décembre 2006

Objet : Appui à la lettre de l’AGECTR et l’AGEUQTR

Chers collègues, chères collègues,

Les membres de l’exécutif de l’AGECEM ont pris position lors de la dernière réunion du conseil d’administration, qui a eu lieu le 6 décembre dernier, de vous envoyer une lettre afin de vous faire part de sa déception face à l’agissement des associations étudiantes du Québec lors de la dernière AEQ et ainsi que son découragement face aux guerres de drapeaux qui ont eu lieu ces derniers temps. Considérant que nous avons reçu la lettre qu’ont conjointement écrits les exécutants de l’AGECTR et l’AGEUQTR avant que nous ayons eu le temps d’adopter la dite lettre, nous avons décidé de vous envoyer une lettre afin d’appuyer ces deux associations étudiantes.

Nous avons remarqué qu’il y a depuis la fin de la grève étudiante d’hiver 2005 une guerre de « membership » entre les différents regroupements nationaux. Il est clair que le temps est venu de s’unir et de travailler ensemble afin d'avoir un plus grand poids face au gouvernement. Il est temps de travailler sur les dossiers qui nous tiennent à coeur en tant qu'étudiants et étudiantes et de s’entraider afin que ceux-ci avancent plus vite. Si vous ne voulez pas travailler avec d’autres associations étudiantes, soit : nous n’insisterons pas. Serait-il par contre possible de ne pas perdre de temps et de l'énergie à attaquer les différentes associations étudiantes ? Serait-t-il possible de se concentrer sur nos plans d’actions ?

Comme l’AGECTR et l’AGEUQTR, nous faisons appel à la maturité de tous et toutes. Nous aurons à nous battre pour de multiples causes durant les prochaines années et il est inutile de gaspiller nos énergies sur des guerres internes au mouvement étudiant.


Veuillez agréer l'expression de nos sentiments distingués,



David Charbonneau
Secrétaire aux affaires externes
Au nom de l'exécutif de l'AGECEM

Annonce de la répartition du réinvestissement dans le réseau postscondaire d'éducation

Québec, le 13 décembre 2006. — Le premier ministre du Québec, Jean Charest, et le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Jean-Marc Fournier, ont dévoilé aujourd’hui l’entente de répartition du réinvestissement gouvernemental de 320 millions de dollars pour nos cégeps et nos universités. Cette annonce s’est déroulée en présence de Michel Pigeon, président de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ), et de Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération des cégeps.

« Ces sommes permettront à nos établissements de haut savoir de se doter des moyens nécessaires pour maintenir une position avantageuse sur l’échiquier canadien et international. Dans la foulée du Conseil de la fédération de Banff, tenu en août 2005, et du Sommet sur l’éducation postsecondaire et la formation professionnelle, tenu à Ottawa en février 2006, le gouvernement du Québec poursuit ses démarches, de concert avec les gouvernements des autres provinces et territoires, afin de convaincre le gouvernement fédéral de la nécessité de rétablir les transferts aux provinces au niveau où ils étaient avant les coupures des années 90 », a souligné le premier ministre.

« Il m’importe de souligner que ces ententes sont le résultat de discussions fructueuses menées sous le signe de la collaboration, entre le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), la Fédération des cégeps d’une part, et, d’autre part, avec les dix-huit chefs d’établissement universitaire », a précisé le ministre Fournier.

Réinvestissement universitaire

Le réinvestissement réserve 240 millions de dollars aux universités pour les trois prochaines années, dont 90 millions de dollars dans la présente année scolaire. Cinquante millions de dollars par année seront répartis selon une nouvelle grille de financement plus équitable, basée sur les coûts observés pour l’enseignement des différentes disciplines. Toutes les universités appuient l’entente de partage.

Ces fonds permettront notamment l’embauche de nouveaux professeurs et l’amélioration des services aux étudiants, tels les services liés à leur bibliothèque.

Ce réinvestissement répond également à un souci de prendre en compte la réalité des établissements, notamment celle des petites universités en région auxquelles plus de 40 millions de dollars sont réservés pour les trois prochaines années, dont plus de 16 millions dès cette année.

Réinvestissement au collégial

« L’entente annoncée aujourd’hui nous permet également de respecter nos engagements envers les établissements d’enseignement collégial. Trente millions de dollars sont investis dès cette année scolaire, trente autres le seront l’an prochain et le solde, soit vingt millions de dollars, le sera en 2008‑2009 », a déclaré le premier ministre.

En 2006-2007 et 2007-2008, les cégeps pourront consacrer au total plus de 18 millions de dollars à l’entretien et la réparation des immeubles ou encore au renouvellement de l’équipement. De ce montant, 1 040 000 $ ont été réservés pour les écoles gouvernementales et les écoles subventionnées par le ministère de la Culture et des Communications.

D’autre part, 60 millions de dollars serviront à la mise en œuvre de projets particuliers au cours des années scolaires 2006-2007 à 2008-2009. Les cégeps bénéficieront donc de 18,8 millions de dollars chaque année et les établissements collégiaux privés subventionnés recevront 1,2 million de dollars. « Les collèges pourront, par exemple, mettre des efforts supplémentaires sur l’accessibilité et la qualité des services, le soutien aux technologies de l’information, le fonctionnement et l’entretien des bâtiments, ou le soutien à l’innovation et au développement économique régional », a précisé le ministre Fournier.

« Tout cela, parce que pour nous, investir en éducation, c’est donner la preuve concrète de notre engagement envers la jeunesse, c’est investir dans le potentiel intellectuel et créatif de notre capital humain, c’est favoriser l’essor social, économique et culturel du Québec. Dans un environnement marqué par la concurrence, investir dans le développement du savoir constitue l’une des mesures les plus structurantes de la prospérité, et ce, peu importe où l’on se trouve au Québec », a conclu le premier ministre.
Lien vers les tableaux présentants la répartition par établissement.

Réaction de l'AGECTR et de l'AGEUQTR face à la division du mouvement étudiant québécois

Association Générale des Étudiantsdu Cégep de Trois-Rivières

Le vendredi, 8 décembre 2006

À TOUTES LES ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES DU QUÉBEC

« La crise structurelle se révèle lorsque la vieille société meurt et que la nouvelle n’est pas encore en place, l’entre-deux peut ouvrir la voie au meilleur comme au pire ». -Antonio Gramsci (1891-1937)


Chers étudiantes et chers étudiants,

Dimanche dernier (12 novembre 2006), avait lieu le congrès de l’Assemblée des Étudiants du Québec à Rimouski. L’ensemble du mouvement étudiant y était présent, la Fédération Étudiante Universitaire du Québec, la Fédération Étudiante Collégiale du Québec, l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante, ainsi que plusieurs universités et collèges Indépendants. Nous nous sommes tous réunis là-bas pour discuter de l’avenir du mouvement étudiant. Cependant, des certains évènements malheureux ce sont produits.


Tout d’abord, l’AEQ a refusé le droit de vote aux groupes de l’ASSÉ et aux groupes indépendants, tout en sachant ce qu’il était pour se produire. Certes, il est pertinent de souligner que l’AEQ est une instance de la FECQ et de la FEUQ, mais il est aussi pertinent de savoir que nous savions, presque tous, qu’elle serait la réaction au refus du droit de vote. Or, les associations membres de la FECQ et de la FEUQ ont raté une belle occasion de démontrer leur leadership et leur ouverture.


D’un autre côté, le départ des groupes indépendants et de l’ASSÉ n’est aucunement justifié. Ces groupes savaient pertinemment qu’ils pouvaient influencer les décisions prises autour de la table de l’AEQ et que nous aurions pu, par la suite, nous regrouper dans l’optique de rassembler le mouvement étudiant. L’amendement apporté par la CADEUL sur la proposition des frais de scolarité en est la preuve.


C’est dans une prise de conscience de l’importance d’une union des forces que nous, Association générale des étudiants du Cégep de Trois-Rivières et Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières, lançons un appel de maturité à l’ensemble du mouvement étudiant.


Dans un contexte de marchandisation de l’éducation et à l’heure où le dégel s’apprête à sonner à la porte des étudiants, nous devrons faire preuve de solidarité et ainsi se mobiliser pour une même cause, en s’appuyant sur nos acquis pour l’amélioration de la condition étudiante.

D’un côté, la FEUQ et la FECQ devront faire preuve d’humilité et comprendre que les fédérations ne représentent pas tout le mouvement étudiant. De l’autre, l’ASSÉ et les associations indépendantes devront s’ouvrir au dialogue.


Le message que nous lançons est simple : Reconnaissons-nous malgré nos différences, abandonnons nos guerres de bannières et bâtissons une véritable coalition afin de construire ensemble pour l’avenir des étudiants ; l’avenir du Québec.


Le Conseil exécutif
Association Générale des Étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières



Le Conseil exécutif
Association Générale des Étudiants du Cégep de Trois-Rivières

Validation des résultats du référendum à Gérald-Godin

Comme il était annoncé la semaine dernière, les résultats du référendum d'affiliation de l'Association Générale des Étudiants et Étudiants du Collège Gérald-Godin a fait l'objet d'un recomptage. Les résultats demeurent les mêmes et l'AGEECGG demeure donc non-affiliée.

vendredi 8 décembre 2006

Communiqué de la FAC sur la situation au Cégep de Gaspé

Gaspé, 8 décembre 2006

La situation du Cégep de la Gaspésie et des Îles

Un signal d’alarme pour l’ensemble du réseau collégial

Le Cégep de la Gaspésie et des Îles se trouve actuellement aux prises avec des difficultés telles qu’il est à craindre qu’il ne puisse poursuivre efficacement sa mission auprès de la population qu’il dessert. Constitué de quatre composantes, soit le cégep de Gaspé, le Centre d’études collégiales de Carleton, le Centre d’études collégiales des Îles-de-la-Madeleine et le Centre spécialisé des pêches de Grande-Rivière, le Cégep de la Gaspésie et des Îles subit les contrecoups de la baisse démographique régionale et des nouvelles règles de financement du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). À Gaspé, l’effectif étudiant ne cesse de diminuer, et l’impact de cette baisse, conjugué à des modifications dans les règles de financement des programmes à la fin des années 90, a provoqué une situation extrêmement délicate. Pour Annie Chouinard, présidente du Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Gaspé : « La situation est inquiétante. Les règles de financement imposées par le ministère de l’Éducation ont entraîné le collège dans un déficit irrécupérable. Pour pallier le sous-financement, toutes les solutions sont envisagées, malgré leurs répercussions sur l’accessibilité à une éducation collégiale de qualité. La suspension ou la fermeture de programmes de même que la mise en place de formules pédagogiques hybrides, qui pourraient pousser les jeunes à l’exode, sont les seules réponses avancées à ce jour par le MELS. » Marylène Nicolas, présidente du Conseil central de la CSN Gaspésie-les-Îles, renchérit : « La Gaspésie connaît déjà le plus faible taux de scolarisation au Québec. Le taux de chômage y est très élevé en raison du grand nombre de travailleurs saisonniers. Nous n’avons certainement pas les moyens de voir se dévaloriser les établissements d’enseignement collégial de la région. »

La situation qui a cours en Gaspésie, comme dans toutes les régions qui subissent une décroissance démographique, est plus que préoccupante et commande que le gouvernement québécois agisse promptement. « Faudra-t-il attendre la fermeture d’un cégep avant de réagir ? Un refus d’intervention directe du ministre Fournier équivaudrait à une remise en question du principe de l’accessibilité à des études supérieures de qualité partout au Québec », d’affirmer Étienne Hudon-Gagnon, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). En effet, si la crise est plus aiguë à Gaspé, de nombreux autres cégeps de région vivent des problèmes similaires. Conjugué aux difficultés d’ordre démographique, le sous-financement des programmes d’études, maintes fois dénoncé, engendre d’énormes pressions dans les collèges. « C’est toute la question de l’accessibilité aux études supérieures qui est en cause », d’ajouter M. Hudon-Gagnon. Pour les présidents des trois fédérations syndicales enseignantes, Ronald Cameron, de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Mario Beauchemin, de la Fédération des enseignantes et des enseignants de cégep (FEC-CSQ) et Jean-Claude Drapeau, de la Fédération autonome du collégial (FAC), l’inaction gouvernementale est simplement inconcevable et inacceptable. Le ministre de l’Éducation se doit d’adopter des mesures particulières permettant aux cégeps en décroissance, dont celui de la Gaspésie et des Îles, de continuer à offrir un enseignement de qualité reconnu et identique à celui de l’ensemble du réseau collégial.

Pour les trois représentants syndicaux, la crise que traverse actuellement le Cégep de la Gaspésie et des Îles constitue un signal d’alarme sur les dangers qui guettent le réseau collégial. Au-delà des contingences budgétaires, le gouvernement québécois doit réaffirmer sa ferme volonté politique de maintenir l’accessibilité aux études supérieures dans toutes les régions du Québec. Cet engagement doit se traduire par des mesures tangibles et concrètes à Gaspé, bien sûr, mais aussi partout où un cégep est à risque. Le gouvernement québécois et son ministre de l’Éducation ne peuvent abdiquer leur responsabilité dans le maintien du réseau collégial, le meilleur garant de l’accessibilité à l’enseignement supérieur sur l’ensemble du territoire québécois.

www.lafac.qc.ca

Gérald-Godin demeure indépendant

À toutes les étudiantes et à tous les étudiants,

Le référendum s’étant bien déroulé durant les trois jours de scrutin, nous avons procédé au décompte des bulletins de vote ce soir, le vendredi 8 décembre 2006. Après le décompte, voici les résultats :

POUR : 108 étudiant(e)s, soit 49,32% (42,02% des bulletins, comprenant les bulletins invalides) CONTRE : 111 étudiant(e)s, soit 50,68% (43,20% des bulletins, comprenant les bulletins invalides)
ABSTENTION / BULLETINS INVALIDES : 38 étudiant(e)s, soit 14,79% des bulletins (comprenant les bulletins invalides)
Nombre de participants : 257 étudiants, soit 23,05% de la population étudiante.

La majorité des étudiants s’étant prononcés ayant choisi l’indépendance, les résultats sur laquelle des centrales vous avez choisis n’ont pas été décompté.

Si vous le désirez, vous pouvez envoyer une demande de recomptage par courriel, au age@cgodin.qc.ca ou en personne par écrit, au local de l’AGE (S-121). Si c’est le cas, vous avez jusqu’au lundi le 11 décembre 2006, à 18h00, pour vous manifester.

Tant et aussi longtemps qu’un recomptage n’est pas confirmé, les résultats ci-haut sont prédominants. S’il y a lieu, des statistiques plus détaillées vous seront fournies une fois que les demandes de recomptage auront été traitées. Nous tenons à vous remercier du temps que vous avez mis à nous faire part de votre opinion et du temps que vous avez pris pour remplir votre bulletin de vote.

Veuillez agréer de nos salutations les meilleures,

Mathieu Pepin
Vice-président aux affaires externes

Sébastien Tellier
Président

Étienne Bélanger-Caron
Vice-président aux affaires pédagogiques
Coordonateur aux affaires syndicales étudiantes

Kevin Boivin Administrateur
Association étudiante du Collège Gérald-Godin

http://www.ageecgg.org
age@cgodin.qc.ca

Au moment de publier ce message, j'apprenais qu'une demande officielle de recomptage a été déposée. Plus de détails dans les prochaines jours.

jeudi 7 décembre 2006

Fermeture d'une dizaine de programme au cégep de Gaspé

Selon certaines sources, la direction-générale du cégep de la Gaspésie-Les-Iles annoncera demain la fermeture d'une dizaine de programme principalement dans le secteur technique. Il s'agit près de la moitié des programme de ce cégep.

Plus d'informations à venir au cours des prochaines heures.

mercredi 6 décembre 2006

Affiliation de l'Association Générale étudiante du Collège Bois-de-Boulogne à l'ASSÉ

Depuis quelques semaines, une campagne référendaire était en cours sur le campus du collège Bois-de-Boulogne concernant l'affiliation aux organisations étudiantes nationales. Ponctué de plusieurs irrégularités, ce référendum passera à l'histoire.

Finalement, les étudiants et étudiantes se sont prononcés à plus de 57% en faveur de l'affiliation à l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante. Il s'agit d'un manda très clair venant d'une des quatre associations étudiantes ayant fondé la Fédération Étudiante Collégiale du Québec en 1990. L'Association Générale Étudiante du Collège Bois-de-Boulogne avait quitté la FECQ en 2003 et cela dans la controverse.

L'ASSÉ est maintenant composée de 11 associations étudiantes collégiales et de 5 associations étudiantes universitaires et représente plus de 40000 étudiants et étudiantes à travers le Québec.

www.asse-solidarite.qc.ca

Affiliation de Science-Sociale de l'Université du Québec en Outaouais à l'ASSÉ

Le 5 décembre 2006, les étudiants et étudiantes membres de l’Association Étudiante du Module de Sciences Sociales de l’Université du Québec en Outaouais (AEMSS-UQO) ont voté en faveur de l'affiliation à l'ASSÉ lors de leur assemblée générale.

L'ASSÉ est maintenant composée de 10 associatons étudiantes collégiales et de 5 associations étudiantes universitaires et représente plus de 38000 étudiants et étudiantes à travers le Québec.

www.asse-solidarite.qc.ca

Viol au collège Bois-de-Boulogne!

Le viole la souveraineté locale[1] de l'AGEB-de-B

Lors des assemblées générales du 8 et du 10 novembre 2006, les membres de l’Association Générale Étudiante de Bois-de-Boulogne (AGEBdeB) ont convenu de tenir un référendum pour décider si l'association se joindra à organisation étudiante nationale et, si oui, si ce sera à l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) ou à la Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ). Lors de ces assemblées générales, les étudiants et étudiantes, membres de l’AGEBdeB ont décidé des modalités référendaires pour la campagne d’affiliation. Parmi ces règlements, on note une limitation des dépenses pour chaque comité, le contrôle du matériel distribué et la limitation de la participation de personnes de l'extérieur à une présentation des différentes options.

Malheureusement, plusieurs leaders étudiants, dont moi-même, font le constat que ces règles n’ont pas été respectées. Des militants et des militantes ainsi que des membres de l’exécutif national de la FECQ se sont présentés au Cégep de Bois-de-Boulogne pour faire de la distribution de tracts, prétextant qu’être sur le trottoir, ce n'est pas être sur le terrain du Cégep. Suite à cet événement, la direction référendaire a protesté et leur a demandé de quitter. Les gens de la FECQ se sont pourtant contentés de reculer jusqu’aux arrêts d’autobus pour poursuivre leur travail.

Ce qui est scandaleux, c’est que la Fédération Étudiante Collégiale du Québec s’est doté d’un règlement sur la non-ingérence dans les affaires locales d’une association étudiante et que les actions entreprises par l’exécutif nationale viole trois articles de son propre règlement et surtout l’esprit du principe de souveraineté local, tant glorifié par les associations étudiantes membres dont notre association étudiante. C’est inacceptable comme action et cela porte de sérieux préjudice à l’image de la fédération. Je m’interroge vivement à savoir qu’est-ce qu’on fait au sein d’un telle fédération qui viole les principes de démocratie directe et de souveraineté locale

Il est plus que déplorable que la FECQ ne respecte pas la procédure référendaire. Méprise-t-elle totalement la démocratie interne de l’AGEBdeB? Les jeux de rhétoriques n’ont pas leur place dans l’interprétation des règles référendaires dont l’association étudiante s’est dotée en assemblée générale. La FECQ aurait-elle peur d’un réel débat interne lors de la campagne d’affiliation? Ne peut-elle pas se plier aux décisions démocratiques des étudiants et étudiants du cégep Bois-de-Boulogne?

Lors d’un communiqué de presse, l’Association pour une Solidarité Syndicale étudiante affirmait sa volonté de construire une vie démocratique au sein des associations étudiantes et réaffirmons son intention de respecter la souveraineté locale, nonobstant la possibilité d’un impact négatif sur la campagne d’affiliation. La décision appartient aux étudiants et étudiantes, membres de l’association étudiante, qu’on se le tienne pour dit.

[1] Principe selon lequel une fédération, une confédération ou une coalition ne peut s’ingérer dans la gestion, les actions et les prises de positions des instances locales compétentes.

Note de l'auteur :

Après avoir rédigé l'article, l'assemblée générale des étudiants et étudiantes du collège Bois-de-Boulogne s'est prononcée à l'unanimité pour renconnâitre les actions illégales de la FECQ. À la prochaine illégalité, la FECQ est retirée de la question du référendum.

Désaffiliation de l'Université McGill de la FEUQ

Lors d'un référendum organisé durant les dernière semaines, les étudiants et étudiantes membres de l'Asssociation Étudiante de l'université McGill ont voté massivement en faveur de la désaffiliation de la Fédération Étudiante Universitaire du Québec. Il s'afgit d'un résultat très claire et qui ne fait aucun doute. La participation fut de 26.7% , Pour la désaffiliation : 73.9% ,Contre la désaffiliation : 24.9%,Votes annulés : 1.2% . Depuis un an, la FEUQ a perdu deux gros morceaux, tout d'abord l'Université Laval et maintenant l'Université McGill. En bref, près de 60 000 étudiants et étudiantes de moins. Le membership de la FEUQ s'élèvement maintenant à 110 000 étudiants et étudiantes. D'autres campagnes de désaffiliations pourraient suivent selon plusieurs rumeurs qui circulent dans le mouvement étudiant.

Bisbille lors de l’assemblée étudiante du Québec


Le 12 novembre 2006 dernier, se tenait l’Assemblée étudiante du Québec (AÉQ) au cégep de Rimouski. Près de 60 associations étudiantes collégiale et universitaire y étaient réunis pour discuter des enjeux estudiantins. Cependant, c’est plutôt la fronde de plus d’un tiers des associations étudiantes participantes qui est à retenir. Lors de cette réunion, qui a lieu une fois par année, 24 associations indépendantes, membres de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), membres de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ou de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), ont claqué la porte en signe de protestation. Celles-ci dénoncent le manque de représentativité de la mosaïque qui compose le mouvement étudiant québécois. De plus, elles dénoncent le fait que l’ensemble des associations étudiantes québécoises ne soit pas sur le même pied d’égalité, ce qui cause un profond déficit démocratique.

L’AÉQ est une instance décisionnelle d’une structure confédérale unissant la FECQ et la FEUQ, qui se nomme le Mouvement des étudiantes et étudiants du Québec (MÉÉQ). De par son titre et sa mission, ce dernier se défini comme étant une instance de concertation et de représentation de l’ensemble du mouvement étudiant québécois. Avec deux catégories de participants, les associations membres et les associations non membres, cette instance n’est ni égalitaire, ni représentative et ni démocratique pour l’ensemble des associations étudiantes. Seules les associations membres de la FECQ et de la FEUQ ont le droit de proposition et de vote.

L’ensemble des associations étudiantes ayant quitté cette assemblée dénonce l’illégitimité du MÉÉQ en tant voix des étudiants et étudiantes du Québec. Elles considèrent que le MÉÉQ n’incarne en rien la mosaïque du mouvement étudiant québécois. Il s’agit plutôt d’un organisme fantoche dont se servent la FECQ et la FEUQ pour se définir comme porte-parole de l’ensemble des étudiants et étudiantes. Cet organisme ne fait que véhiculer les positions des deux fédérations estudiantines et ne tient nullement compte des positions des associations étudiantes indépendantes et des associations membres de l’autre regroupement national, l’ASSÉ. Par contre, le MÉÉQ prétend représenter l’ensemble des étudiants et étudiantes du Québec. Pourtant, la FEUQ et la FECQ ne représentent à elles deux que 178 000 étudiants et étudiantes. Cela ne représente que 4 étudiants sur 10, des 454 000 étudiants inscrits et étudiantes inscrites dans les collèges et universités du Québec.

Après avoir quitté l’assemblée, les 24 associations contestataires se sont réunies dans un autre lieu pour échanger leurs positions et plans d’action. Cette réunion fût symbolique et a été identifiée comme étant une «contre-AEQ», inclusive et diversifiée. Une prochaine réunion sera tenue le 27 janvier prochain, au cégep de Chicoutimi. L’ensemble des associations étudiantes du mouvement étudiant québécois y sera convié afin de discuter de la création d’une nouvelle instance indépendante, égalitaire, représentative et démocratique regroupant l’ensemble des associations étudiantes québécoises. Les principaux enjeux estudiantins y seront également abordés.

Les organisations étudiantes


Depuis la Révolution tranquille, des années 60, les étudiants et les étudiantes du Québec, se sont regroupées au sein d’associations nationales pour promouvoir et défendre leurs droits ainsi que réclamer une amélioration du système d’éducation québécois. Depuis les deux dernières parutions du Prétexte, vous avez pu prendre connaissance de l’histoire du mouvement étudiant québécois, il serait maintenant opportun de vous présentez les grandes organisations estudiantines québécoises actuellement en présence.

Ayant agi comme votre porte-parole à la vice-présidence aux affaires externes de votre association étudiante pendant presque un an, j’ai acquis une excellente connaissance des deux organisations étudiantes collégiale ainsi qu’une opinion critique sur chacune d’elle. Aussi bien vous avertir que cet article aura une saveur plus épicée que les précédents.


Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ)


Fondation : 1990
Nombre d’étudiants membre : +/- 40000
Nombre d’associations étudiantes membre : 19 associations étudiantes collégiales
Cotisation annuelle par membre : 5,00$
Philosophie d’action : Lobbisme et concertation avec le gouvernement
Site Internet : www.fecq.org

La Fédération Étudiante Collégiale du Québec a été fondée en 1990 à la suite du dégel des frais de scolarité par le gouvernement de Robert Bourassa. Bien que celle-ci ait adopté des positions très progressives tel que la gratuité scolaire, elle n’a jamais osé les mettre à l’avant-scène comme revendications principales.

Cette organisation ne peut pas être considérée comme vecteur de changement social en Éducation. C'est-à-dire qu’elle n’a jamais apporté d’amélioration notable à la cause étudiante. De part son manque de courage et de volonté à réclamer davantage que le statut quo dans nombre de dossiers (103 millions et dans le débat sur les frais de scolarité), la FECQ est tout au plus un vecteur de statut quo ou pire de recule en Éducation. Depuis quinze ans, la grande noirceur recouvre la cause étudiante et l’attitude la FECQ est une partie du problème, l’autre partie se trouvant au niveau universitaire.

Celle-ci souffre également de la culture du secret et d’un profond déficit démocratique. C'est-à-dire que plusieurs documents sont tenus secrets ou sont remis à la dernière minute avant les congrès. Tout cela engendre un profond manque de transparence de cette dernière. Comment voulez-vous avoir de la crédibilité lorsque vous ne faite même pas ce que vous osez reprocher au gouvernement ? De plus, la très grande majorité des délégués au congrès ne peuvent consulter adéquatement les étudiants et étudiantes via le conseil exécutif ou l’assemblée générale. Certains prennent même position en leur nom personnel. Et on parle de démocratie ensuite ? D’être la voix des étudiants ? Désolé, mais ce n’est pas ça, être la voix des étudiants et étudiantes.


La FECQ n’a donc pas de tradition démocratique. Et que dire du militantisme estudiantin qui est carrément inexistante. La vie militante est très peu vivante sur la plus part de ses campus. La problématique dans cela, c’est que tout part de l’appui des étudiants et étudiantes. Si la base n’est pas informée, mobilisée et revendicatrice, l’association étudiante locale n’aura pas de soutien pour n’importe lesquelles des revendications qu’elle apportera. Juste au plan local, cela fait toute une différence d’avoir une population étudiante mobilisé et informés. Cela vient à créer un effet dissuasif sur la direction du collège.

Le seul point dont je crois être positif pour la Fédération Étudiante Collégiale du Québec, c’est la qualité de son discours qui est toujours très bien étayé par des argumentaires tirés de recherches. Cependant, ce n’est pas des arguments qui vont faire reculer le vent néo-libéral qui souffle sur le monde de l’éducation depuis une décennie.

Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)

Fondation : 2001
Nombre d’étudiants membre : +/- 40000
Nombre d’associations étudiantes membre : 11 associations étudiantes collégiales et
5 associations étudiantes universitaires
Cotisation annuelle par membre : 3,00$
Philosophie d’action : Syndicalisme de combat et escalade des moyens de pression
Site Internet : www.asse-solidarite.qc.ca

L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante a été fondée en 2001. Elle est une organisation de type syndical qui regroupe, à l’échelle du Québec, plusieurs associations étudiantes à la fois collégiales et universitaires. Elle incarne, aujourd’hui, la continuité d’un courant que représentait l’ANEEQ et qui a fait du mouvement étudiant, depuis quarante ans, un acteur incontournable de la société québécoise et un important agent de progrès social en éducation.
Cette organisation peut-être considérée comme vecteur de changement social en Éducation. De part son courage et sa volonté à réclamer davantage que le statut quo dans nombre de dossiers (103 millions et dans le débat sur les frais de scolarité), l’ASSÉ est devenue un vecteur de changement social en éducation. Elle n’hésite pas à adopter des revendications progressives et innovatrices. Cette organisation a fait de la gratuité scolaire son cheval de bataille et perpétuant ainsi la revendication historique du mouvement étudiant québécois. Revendication que les fédérations étudiantes ont abandonnée.
L’ASSÉ a une tradition démocratique très bien implantée. C'est-à-dire que les associations étudiantes membres sont invitées à consulter davantage les étudiants et étudiantes par la convocation d’assemblée générale plus fréquente. Cela lui permet de refléter davantage la volonté réelle de la masse étudiante. De plus, le militantisme estudiantin est très vivant et encouragé très fortement par la création de nombreux comités nationaux ainsi que de comité local pour informer et mobiliser les étudiants et étudiantes. Sa capacité de mobiliser est très importante et beaucoup plus efficace que celle de la FECQ.
Cette organisation vient à peine de fêter ses 5 ans, mais qui a probablement plus fait parler d’elle en 5 ans que la FECQ lors de ses cinq premières années d’existence. Le vent souffle présentement pour l’ASSÉ. Tant le nombre d’associations membres que le nombre d’étudiants et d’étudiantes membres a doublés depuis la fin de la grande mobilisation du printemps 2005.


Cette dernière ne perd pas son temps avec la concertation et le lobbisme auprès du ministère de l’Éducation. Son militantisme au sein des associations membres fait sa force et les positions revendicatrices sont ensuite très bien appuyées par ce militantisme. Avec des moyens financiers près de deux fois inférieures à celle de la FECQ, l’ASSÉ réussit quand même à produire beaucoup de matériel d’information et de mobilisation. À vrai dire, l’ASSÉ gère beaucoup mieux ses finances que ne le fait la FECQ et c’est donc plus rentable pour les étudiants et étudiantes puisque la cotisation est moins élevée.
Bien évidemment que l’ASSÉ a des points négatifs. Avec une frange plus radicale, certaines de ses revendications peuvent être considérées par certains comme utopiques et irréalistes. De plus, les médias ont collé à l’ASSÉ une image d’organisation violente lors de la grande grève du printemps 2005. Ce n’est qu’une image. Cependant, des améliorations très notables sont à constater depuis la grève étudiante de 2005.

Histoire du mouvement étudiant québécois : [Partie II : «La grande noirceur»]


1989 marque un tournant de l’histoire du mouvement étudiant québécois. En effet, c’est le début de ce qu’on peut appeler la grande noirceur car Ce sera le début d’une très longue période de recule en éducation sous les coups du néo-libéralisme. L’ANEEQ[1] se divise et finira par s’écrouler en 1993 pendant que la FECQ[2] et la FEUQ[3] sont crées. Cependant, une différence majeure oppose les trois organisations estudiantines. La première se base sur le syndicalisme de combat tandis que les deux secondes sur syndicalisme d’affaire. Ces deux concepts seront promptement définis dans un autre article.

1993, après la réélection des libéraux de Robert Bourrassa en 1989, la nouvelle ministre de l’éducation Lucienne Robillard annonce une réforme en profondeur du réseau d’éducation collégiale qui prévoit l’imposition d’un ticket modérateur (ancêtre de la fameuse taxe à l’échec) aux étudiants qui échouent des cours ainsi que l’arrimage de la formation aux besoins des entreprises capitalistes et cela au détriment du libre accès à la connaissance. Malgré l’ampleur de la réforme Robillard, la FECQ n’opposera que peu de résistance, se content de décrier sans réellement agir de manière ferme. L’élection des péquistes de Jacques Parizeau en 1995 viendra mettre fin à l’idée du ticket modérateur, du moins, pour le moment.

1994, après la réforme provinciale, voici la réforme fédérale du ministère Loyld Axworthy suite à l’élection des libéraux de Jean Chrétien. La réforme Axworthy réduit considérablement les transferts fédéraux en éducation vers le gouvernement du Québec. La participation financière du gouvernement du Canada qui était de près de 25 % avant la réforme passe à près de 16 %. Les fédérations étudiantes que sont la FECQ et la FEUQ décrient encore une fois cette réforme sans réellement agir de manière ferme. La réforme sera adoptée par le parlement fédéral.

1996, après les coupures, voilà maintenant le temps que les étudiants et étudiants paient davantage pour les études postsecondaires. Sous le gouvernement de Lucie Bouchard, la lutte au déficit 0 est la priorité absolue. Dans ce contexte, la ministre de l’éducation, Pauline Marois annonce que le gouvernement entend dégeler les frais de scolarité en proposant une augmentation de 600 dollars ainsi que de réduire le financement du programme de prêt et bourse. Le MDE[4] est l’instigateur de cette mobilisation étudiante en déclanchant rapidement la grève dans trois collèges. Près de 20 autres associations étudiantes collégiales les imiteront rapidement. Cependant, les deux fédérations étudiantes, la FECQ et la FEUQ préfèrent la concertation et le lobbisme auprès du gouvernement lors du sommet sur l’économie et l’emploi. Finalement, ces dernières claquent la porte du sommet parce qu’elles sont entrain de perdre la face. Les étudiants et étudiants de 23 collèges sont dans la rue depuis deux semaines pendant que ceux-ci continuent de discuter avec le gouvernent plutôt que d’appeler à la mobilisation.

Une fois que la «job de bras» aura été fait par les collégiens et collégiales, les deux fédérations s’interposeront comme négociateurs du mouvement étudiant (On se demande encore où celles-ci sont allés cherchées leurs mandat de parler au nom de l’ensemble du mouvement étudiant...). Au final, la ministre de l’éducation réaffirmer la volonté du gouvernement de ne pas dégeler les frais de scolarité mais impose la fameuse taxe à l’échec (Ça ne vous rappel pas un projet de ticket modérateur sous les libéraux ça ?). Cela laissera un goût très amer dans les cégeps pendant plusieurs années.

2001, la taxe à l’échec est finalement abolie à la suite de longue pression du mouvement étudiant québécois qui durait depuis son imposition en 1996, ce qui permit à la ministre de l’éducation de l’époque, Pauline Marois, de sauver la face suite à son échec pour dégeler les frais de scolarité. Son boycott et un recours judiciaire auront finalement eu raison de cette honte nationale qui restreignait l’accessibilité aux études collégiales. En effet, les étudiants et étudiantes qui échouaient un cours se voyait facturer 90 dollars par cours échoué. Cette année marque également la grande mobilisation contre la ZLÉA[5] lors du sommet des Amériques à Québec. Ce sera l’éveil politique contre le néo-libéralisme et le capitalisme sauvage pour une génération d’étudiants et d’étudiantes.

2005, depuis près d’un an, les fédérations étudiantes que sont la FECQ et la FEUQ tente de parlementer avec le gouvernement libéral de John James Charest pour qu’il la réforme de l’Aide Financière aux Études qui la transforme de 103 millions de bourse en prêt. Devant le peu de résultat de cette tactique de lobbisme, l’ASSÉ[6] lance un ultimatum au gouvernement en octobre 2004 et qui restera sans réponse. Dès lors, les associations étudiantes membres de l’ASSÉ et plusieurs associations étudiantes indépendantes envisagent la grève générale lors de la session d’hiver 2005. Celle-ci débute dès le 21 février dans la région de Montréal et s’étend rapidement à travers le Québec, dès le 23, près de 30000 étudiants et étudiantes sont dans la rue pour réclamer l’abolition de la réforme. Le mouvement deviendra rapidement sans précédent et les fédérations étudiants finiront finalement de s’y joindre le 7 et le 15 mars 2005. Celles-ci allaient encore une fois perdre la face. Celles-ci s’imposent dès lors comme les négociatrices du mouvement étudiant. On se demande encore, tout comme en 1996 où elles ont pris leur mandat pour représenter l’ensemble du mouvement étudiant. A son maximum, la mobilisation ressemblera près de 250 000 étudiants en grève générale. Au final, ça sera un match nul qui aura un goût très amer pour nombre d’étudiants. En effet, une mobilisation sans précédent comme celle-ci aura normalement avoir une victoire complète sur le gouvernement. Cependant, les étudiants et étudiantes se contenteront de miette de pain.


La période 1989-2006 marque une période très sombre en éducation. Devant le recule du syndicalisme de combat, le lobbisme des fédérations étudiantes s’impose et on voit les résultats. De 1968 à 1988, le mouvement étudiant obtient des améliorations très importantes de l’Aide Financières aux Études, de l’accessibilité aux études ainsi que la création du réseau des universités du Québec. La période qui suivra marquera un profond recule avec le dégel des frais de scolarité, des coupures massives dans le système d’éducation postsecondaires et que dans l’Aide Financières aux Études. Devant ce triste constat, qu’est-ce que l’avenir nous réserve ?

Cependant, tout n’est pas sombre puisque la grande grève étudiante de 2005 a politisé toute une génération et démontré que lorsque nous somme unis sous un mouvement de masse. Nous pouvons ébranler les colonnes du pouvoir politique. Le Sommet des Amériques de Québec en 2001 fut l’évènement déclencheur, la grève étudiant de 2005 aura servis de catalyseur à toute une nouvelle génération de québécois et québécoises.


[1] Association Nationale des Étudiants et Étudiantes du Québec
[2] Fédération Étudiante Collégiale du Québec
[3] Fédération Étudiante Universitaire du Québec
[4] Mouvement pour le Droit à l’Éducation
[5] La Zone de libre-échange des Amériques ou ZLÉA est une communauté économique qui pourrait succéder à l'ALENA. Ce projet est fortement poussé par le gouvernement des États-Unis. Il engloberait 34 pays, soit toute l'Amérique, sauf Cuba.Ce projet est vivement critiqué, essentiellement en Amérique du Sud, par des associations, des syndicats et des partis politiques car il aurait selon eux des conséquences sociales très négatives. Ce projet est notamment critiqué par l'important MERCOSUR qui regroupe le Brésil, l'Uruguay, l'Argentine et le Paraguay. Les États-Unis ont également essuyé de nouveaux revers avec l'arrivée au pouvoir du MAS d'Evo Morales en Bolivie et l'élection de la socialiste Michelle Bachelet au Chili qui risquent de s'ajouter aux pays contre la ZLEA.
[6] Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante

Histoire du mouvement étudiant Québecois [ Partie I : «Les années glorieuses»]


Depuis la Révolution tranquille des années 60, les étudiants et les étudiantes du Québec, se sont regroupés au sein d’associations nationales pour promouvoir et défendre leurs droits ainsi que réclamer une amélioration du système d’éducation québécois. Tout d’abord, il serait important de faire l’historique du mouvement étudiant québécois.

Avec l’élection de l’équipe du Tonnerre de Jean Lesage au début de 1960, un profond vent de changement souffle après le règne de près de 15 ans de l’Union Nationale et de Maurice Duplessis. C’est l’époque de la révolution tranquille, où beaucoup de changements auront lieu au Québec dont la nationalité de l’hydroélectricité par René Lévesque en 1962 et la création du ministère de l’éducation ainsi que des Cégeps. Sauf que le gouvernement de l’époque a oublié un petit détail, il n’y a pas d’assez de place dans les universités francophones pour accueillir les diplômés du collégial. Ce petit détail va contribuer grandement à la mobilisation étudiante de 1968.

1968, année ou le couvercle sur la marmite va sauter dans bien des pays à travers le monde. Tout d’abord, les évènements de Mai 68 en France qui vont mener à la chute du président Charles de Gaulles, le mouvement étudiant américain contre la guerre du Vietnam ainsi que la première grève générale de l’histoire du mouvement étudiant québécois à l’automne 1968. L’Union Générale des Étudiants du Québec (UGEQ) pilotera cette mobilisation, sans précédent à l’époque, au Québec et cela amènera à la création du réseau des universités du Québec tel que l’Université du Québec à Rimouski ainsi qu’à une amélioration de l’Aide financière aux études. C'est-à-dire les prêts et bourses. Cependant, l’UGEQ sortira affaibli de cette mobilisation et sera dissous quelques mois plus tard.

1974, Le raz de marée. Robert Bourassa est premier-ministre du Québec et le gouvernement est en crise. C’est l’époque de la loi 22 sur les langues officielles qui soulève l’hostilité des indépendantistes québécois ainsi que des anglo-québécois. Deux ans plus tôt, les dirigeants des trois grandes centrales syndicales du Québec sont emprisonnés par le gouvernement de Robert Bourassa à l’occasion d’une grève générale dans la fonction publique québécoise. Une récession frappe également l’ensemble du monde occidental à la suite du premier choc pétrolier[1].Le mouvement étudiant québécois est alors en lutte pour une amélioration de l’aide financière aux études. Ce qui mettra le feu au poudre, c’est des modifications par le gouvernement de Bourassa aux prêts et bourses qui rendront l’accès beaucoup plus difficile à l’aide financière aux études. L’association Générale des Étudiants du Cégep de Rimouski déclencha cette seconde grève générale dès le 18 novembre 1974 puis dès le lendemain, l’ensemble du Bas-du-fleuve sera en grève. Seulement une semaine après, près de 37 associations étudiantes furent en grève à travers le Québec. Au bout de la ligne, d’importantes améliorations seront apportées à l’aide financière aux études. Fait important à noter, lors de cette campagne pour l’aide financière aux études, il n’y avait aucune association nationale représentant les étudiants et étudiantes. C’est à la suite des évènements de 1974 que sera créée l’Association Nationale des Étudiants et Étudiants du Québec (ANEEQ).

1978, l’offensive inattendue du mouvement étudiant québécois. Le 15 novembre 1976, le Parti Québécois et René Lévesque sont élus à titre de gouvernement par la population québécoise. Une très grande majorité des étudiants et étudiantes de l’époque ont voté pour le PQ parce que celui-ci promettait l’instauration de la gratuité scolaire. Mais comme bon nombre de gouvernements, une fois élus, ils ne font pas ce qu’ils avaient promis. Deux tendances s’affrontent au sein de l’ANEEQ, celle qui demande des moyens d’action plus directs et celle qui croit encore que le gouvernement de René Lévesque tiendra ses promesses concernant le réseau d’éducation postsecondaires. La première tendance l’importera finalement et encore une fois, l’assemblée générale du cégep de Rimouski[2] déclenchera la deuxième grève générale en moins de quatre ans. Les principales revendications sont une bonification du programme de prêts et bourses ainsi que l’instauration de la gratuité scolaire telle que promise par le Parti Québécois. Des améliorations importantes seront apportes à l’aide financières aux études, cependant, la revendication concernant la gratuité scolaire restera lettre morte sauf que les frais de scolarité sont gelés depuis le début des années 70 et le resteront jusqu’en 1989.

1986, Robert Bourassa est de retour en tant que premier-ministre du Québec et Claude Ryan est nommé ministre de l’éducation. Dès le début de l’hiver 86, ce dernier émet l’opinion que la promesse de gel des frais de scolarité devrait être abandonnée et qu’il y a deux fois trop d’étudiants universitaires au Québec. L’ANEEQ organise une courte grève générale de deux semaines et qui aura pour résultat que le preminer-ministre Bourassa sera forcé de déclarer à l’Assemblée Nationale l’engagement du maintient du gel des frais de scolarité jusqu’à la fin de son mandat. Ce succès l’ANEEQ amènera la dissolution de la FAECQ[3] et la RAEU[4], deux organisations très peu actives et plus axées sur le lobbisme auprès du gouvernement. Ce qu’on appelle en bon québécois, « le lichage de cul ».

1988, l’offensive téméraire de l’ANEEQ concernant le projet de réforme de l’Aide financière aux études tourne au désastre et conduira à de profondes divisions internes entre les tenants du lobbisme et ceux du syndicalisme de combat. Ces divisions finiront par aboutir à la mort de l’ANEEQ en 1993. Cela aboutira au dégel des frais de scolarité en 1989 par le gouvernement de Robert Bourassa. Cette annonce produira des flammèches et encore une fois, tant l’Université du Québec à Rimouski que le Cégep de Rimouski déclenche la grève générale une semaine avant tout le monde. Cependant, cette mobilisation sera un échec cuisant et conduira directement à la hausse des frais de scolarité à ce qu’ils sont encore aujourd’hui.

Après ces deux mobilisations sans succès qui consacreront la naissance de la FEEQ[5] et de la FECQ[6] en 1990, le paysage du mouvement étudiant changera considérablement. L’ANEEQ sera dissoute en 1993 et laissera les deux fédérations seules aux commandes du mouvement étudiant québécois.

[1] Les pays producteurs haussent soudainement le prix du pétrole à la suite de la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes.
[2] Pour expliquer que les deux grèves de 74 et 78 sur les prêts et bourses aient été déclenchées par Rimouski, on n’a qu'à remarquer que 69% des étudiantes et des étudiants de ce cégep vivaient (pauvrement) de l'aide financière gouvernementale, et que cette région connaît un taux de chômage sensiblement plus haut que la moyenne.
[3] Fédération des Associations Étudiantes Collégiales du Québec
[4] Rassemblement des Associations Étudiantes Universitaires
[5] Fédération des Étudiants et Étudiantes du Québec, qui deviendra plus tard la Fédération Étudiante Université du Québec
[6] Fédération Étudiante Collégiale du Québec

Des nouvelles en vrac

Bienvenu sur mon blog,

Ce blog servira à publier des articles concernant l'actualité du mouvement étudiant québécois ainsi que l'actualité étudiante interne au cégep de Rimouski. J'écris déjà depuis quelques temps dans le journal étudiant et je me disais qu'il serait peut-être intéressant de partager l'information avec le monde extérieure ou tout simplement permettre aux étudiants et étudiantes du collège de s'exprimer sur ces thématiques.

Antoine