Le viole la souveraineté locale[1] de l'AGEB-de-B
Lors des assemblées générales du 8 et du 10 novembre 2006, les membres de l’Association Générale Étudiante de Bois-de-Boulogne (AGEBdeB) ont convenu de tenir un référendum pour décider si l'association se joindra à organisation étudiante nationale et, si oui, si ce sera à l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) ou à la Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ). Lors de ces assemblées générales, les étudiants et étudiantes, membres de l’AGEBdeB ont décidé des modalités référendaires pour la campagne d’affiliation. Parmi ces règlements, on note une limitation des dépenses pour chaque comité, le contrôle du matériel distribué et la limitation de la participation de personnes de l'extérieur à une présentation des différentes options.
Malheureusement, plusieurs leaders étudiants, dont moi-même, font le constat que ces règles n’ont pas été respectées. Des militants et des militantes ainsi que des membres de l’exécutif national de la FECQ se sont présentés au Cégep de Bois-de-Boulogne pour faire de la distribution de tracts, prétextant qu’être sur le trottoir, ce n'est pas être sur le terrain du Cégep. Suite à cet événement, la direction référendaire a protesté et leur a demandé de quitter. Les gens de la FECQ se sont pourtant contentés de reculer jusqu’aux arrêts d’autobus pour poursuivre leur travail.
Ce qui est scandaleux, c’est que la Fédération Étudiante Collégiale du Québec s’est doté d’un règlement sur la non-ingérence dans les affaires locales d’une association étudiante et que les actions entreprises par l’exécutif nationale viole trois articles de son propre règlement et surtout l’esprit du principe de souveraineté local, tant glorifié par les associations étudiantes membres dont notre association étudiante. C’est inacceptable comme action et cela porte de sérieux préjudice à l’image de la fédération. Je m’interroge vivement à savoir qu’est-ce qu’on fait au sein d’un telle fédération qui viole les principes de démocratie directe et de souveraineté locale
Il est plus que déplorable que la FECQ ne respecte pas la procédure référendaire. Méprise-t-elle totalement la démocratie interne de l’AGEBdeB? Les jeux de rhétoriques n’ont pas leur place dans l’interprétation des règles référendaires dont l’association étudiante s’est dotée en assemblée générale. La FECQ aurait-elle peur d’un réel débat interne lors de la campagne d’affiliation? Ne peut-elle pas se plier aux décisions démocratiques des étudiants et étudiants du cégep Bois-de-Boulogne?
Lors d’un communiqué de presse, l’Association pour une Solidarité Syndicale étudiante affirmait sa volonté de construire une vie démocratique au sein des associations étudiantes et réaffirmons son intention de respecter la souveraineté locale, nonobstant la possibilité d’un impact négatif sur la campagne d’affiliation. La décision appartient aux étudiants et étudiantes, membres de l’association étudiante, qu’on se le tienne pour dit.
[1] Principe selon lequel une fédération, une confédération ou une coalition ne peut s’ingérer dans la gestion, les actions et les prises de positions des instances locales compétentes.
Note de l'auteur :
Après avoir rédigé l'article, l'assemblée générale des étudiants et étudiantes du collège Bois-de-Boulogne s'est prononcée à l'unanimité pour renconnâitre les actions illégales de la FECQ. À la prochaine illégalité, la FECQ est retirée de la question du référendum.
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