Depuis la Révolution tranquille, des années 60, les étudiants et les étudiantes du Québec, se sont regroupées au sein d’associations nationales pour promouvoir et défendre leurs droits ainsi que réclamer une amélioration du système d’éducation québécois. Depuis les deux dernières parutions du Prétexte, vous avez pu prendre connaissance de l’histoire du mouvement étudiant québécois, il serait maintenant opportun de vous présentez les grandes organisations estudiantines québécoises actuellement en présence.
Ayant agi comme votre porte-parole à la vice-présidence aux affaires externes de votre association étudiante pendant presque un an, j’ai acquis une excellente connaissance des deux organisations étudiantes collégiale ainsi qu’une opinion critique sur chacune d’elle. Aussi bien vous avertir que cet article aura une saveur plus épicée que les précédents.
Fédération Étudiante Collégiale du Québec (FECQ)
Fondation : 1990
Nombre d’étudiants membre : +/- 40000
Nombre d’associations étudiantes membre : 19 associations étudiantes collégiales
Cotisation annuelle par membre : 5,00$
Philosophie d’action : Lobbisme et concertation avec le gouvernement
Site Internet : www.fecq.org
La Fédération Étudiante Collégiale du Québec a été fondée en 1990 à la suite du dégel des frais de scolarité par le gouvernement de Robert Bourassa. Bien que celle-ci ait adopté des positions très progressives tel que la gratuité scolaire, elle n’a jamais osé les mettre à l’avant-scène comme revendications principales.
Cette organisation ne peut pas être considérée comme vecteur de changement social en Éducation. C'est-à-dire qu’elle n’a jamais apporté d’amélioration notable à la cause étudiante. De part son manque de courage et de volonté à réclamer davantage que le statut quo dans nombre de dossiers (103 millions et dans le débat sur les frais de scolarité), la FECQ est tout au plus un vecteur de statut quo ou pire de recule en Éducation. Depuis quinze ans, la grande noirceur recouvre la cause étudiante et l’attitude la FECQ est une partie du problème, l’autre partie se trouvant au niveau universitaire.
Celle-ci souffre également de la culture du secret et d’un profond déficit démocratique. C'est-à-dire que plusieurs documents sont tenus secrets ou sont remis à la dernière minute avant les congrès. Tout cela engendre un profond manque de transparence de cette dernière. Comment voulez-vous avoir de la crédibilité lorsque vous ne faite même pas ce que vous osez reprocher au gouvernement ? De plus, la très grande majorité des délégués au congrès ne peuvent consulter adéquatement les étudiants et étudiantes via le conseil exécutif ou l’assemblée générale. Certains prennent même position en leur nom personnel. Et on parle de démocratie ensuite ? D’être la voix des étudiants ? Désolé, mais ce n’est pas ça, être la voix des étudiants et étudiantes.
La FECQ n’a donc pas de tradition démocratique. Et que dire du militantisme estudiantin qui est carrément inexistante. La vie militante est très peu vivante sur la plus part de ses campus. La problématique dans cela, c’est que tout part de l’appui des étudiants et étudiantes. Si la base n’est pas informée, mobilisée et revendicatrice, l’association étudiante locale n’aura pas de soutien pour n’importe lesquelles des revendications qu’elle apportera. Juste au plan local, cela fait toute une différence d’avoir une population étudiante mobilisé et informés. Cela vient à créer un effet dissuasif sur la direction du collège.
Le seul point dont je crois être positif pour la Fédération Étudiante Collégiale du Québec, c’est la qualité de son discours qui est toujours très bien étayé par des argumentaires tirés de recherches. Cependant, ce n’est pas des arguments qui vont faire reculer le vent néo-libéral qui souffle sur le monde de l’éducation depuis une décennie.
Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)
Fondation : 2001
Nombre d’étudiants membre : +/- 40000
Nombre d’associations étudiantes membre : 11 associations étudiantes collégiales et
5 associations étudiantes universitaires
Cotisation annuelle par membre : 3,00$
Philosophie d’action : Syndicalisme de combat et escalade des moyens de pression
Site Internet : www.asse-solidarite.qc.ca
L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante a été fondée en 2001. Elle est une organisation de type syndical qui regroupe, à l’échelle du Québec, plusieurs associations étudiantes à la fois collégiales et universitaires. Elle incarne, aujourd’hui, la continuité d’un courant que représentait l’ANEEQ et qui a fait du mouvement étudiant, depuis quarante ans, un acteur incontournable de la société québécoise et un important agent de progrès social en éducation.
Cette organisation peut-être considérée comme vecteur de changement social en Éducation. De part son courage et sa volonté à réclamer davantage que le statut quo dans nombre de dossiers (103 millions et dans le débat sur les frais de scolarité), l’ASSÉ est devenue un vecteur de changement social en éducation. Elle n’hésite pas à adopter des revendications progressives et innovatrices. Cette organisation a fait de la gratuité scolaire son cheval de bataille et perpétuant ainsi la revendication historique du mouvement étudiant québécois. Revendication que les fédérations étudiantes ont abandonnée.
L’ASSÉ a une tradition démocratique très bien implantée. C'est-à-dire que les associations étudiantes membres sont invitées à consulter davantage les étudiants et étudiantes par la convocation d’assemblée générale plus fréquente. Cela lui permet de refléter davantage la volonté réelle de la masse étudiante. De plus, le militantisme estudiantin est très vivant et encouragé très fortement par la création de nombreux comités nationaux ainsi que de comité local pour informer et mobiliser les étudiants et étudiantes. Sa capacité de mobiliser est très importante et beaucoup plus efficace que celle de la FECQ.
Cette organisation vient à peine de fêter ses 5 ans, mais qui a probablement plus fait parler d’elle en 5 ans que la FECQ lors de ses cinq premières années d’existence. Le vent souffle présentement pour l’ASSÉ. Tant le nombre d’associations membres que le nombre d’étudiants et d’étudiantes membres a doublés depuis la fin de la grande mobilisation du printemps 2005.
Cette dernière ne perd pas son temps avec la concertation et le lobbisme auprès du ministère de l’Éducation. Son militantisme au sein des associations membres fait sa force et les positions revendicatrices sont ensuite très bien appuyées par ce militantisme. Avec des moyens financiers près de deux fois inférieures à celle de la FECQ, l’ASSÉ réussit quand même à produire beaucoup de matériel d’information et de mobilisation. À vrai dire, l’ASSÉ gère beaucoup mieux ses finances que ne le fait la FECQ et c’est donc plus rentable pour les étudiants et étudiantes puisque la cotisation est moins élevée.
Bien évidemment que l’ASSÉ a des points négatifs. Avec une frange plus radicale, certaines de ses revendications peuvent être considérées par certains comme utopiques et irréalistes. De plus, les médias ont collé à l’ASSÉ une image d’organisation violente lors de la grande grève du printemps 2005. Ce n’est qu’une image. Cependant, des améliorations très notables sont à constater depuis la grève étudiante de 2005.
Philosophie d’action : Syndicalisme de combat et escalade des moyens de pression
Site Internet : www.asse-solidarite.qc.ca
L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante a été fondée en 2001. Elle est une organisation de type syndical qui regroupe, à l’échelle du Québec, plusieurs associations étudiantes à la fois collégiales et universitaires. Elle incarne, aujourd’hui, la continuité d’un courant que représentait l’ANEEQ et qui a fait du mouvement étudiant, depuis quarante ans, un acteur incontournable de la société québécoise et un important agent de progrès social en éducation.
Cette organisation peut-être considérée comme vecteur de changement social en Éducation. De part son courage et sa volonté à réclamer davantage que le statut quo dans nombre de dossiers (103 millions et dans le débat sur les frais de scolarité), l’ASSÉ est devenue un vecteur de changement social en éducation. Elle n’hésite pas à adopter des revendications progressives et innovatrices. Cette organisation a fait de la gratuité scolaire son cheval de bataille et perpétuant ainsi la revendication historique du mouvement étudiant québécois. Revendication que les fédérations étudiantes ont abandonnée.
L’ASSÉ a une tradition démocratique très bien implantée. C'est-à-dire que les associations étudiantes membres sont invitées à consulter davantage les étudiants et étudiantes par la convocation d’assemblée générale plus fréquente. Cela lui permet de refléter davantage la volonté réelle de la masse étudiante. De plus, le militantisme estudiantin est très vivant et encouragé très fortement par la création de nombreux comités nationaux ainsi que de comité local pour informer et mobiliser les étudiants et étudiantes. Sa capacité de mobiliser est très importante et beaucoup plus efficace que celle de la FECQ.
Cette organisation vient à peine de fêter ses 5 ans, mais qui a probablement plus fait parler d’elle en 5 ans que la FECQ lors de ses cinq premières années d’existence. Le vent souffle présentement pour l’ASSÉ. Tant le nombre d’associations membres que le nombre d’étudiants et d’étudiantes membres a doublés depuis la fin de la grande mobilisation du printemps 2005.
Cette dernière ne perd pas son temps avec la concertation et le lobbisme auprès du ministère de l’Éducation. Son militantisme au sein des associations membres fait sa force et les positions revendicatrices sont ensuite très bien appuyées par ce militantisme. Avec des moyens financiers près de deux fois inférieures à celle de la FECQ, l’ASSÉ réussit quand même à produire beaucoup de matériel d’information et de mobilisation. À vrai dire, l’ASSÉ gère beaucoup mieux ses finances que ne le fait la FECQ et c’est donc plus rentable pour les étudiants et étudiantes puisque la cotisation est moins élevée.
Bien évidemment que l’ASSÉ a des points négatifs. Avec une frange plus radicale, certaines de ses revendications peuvent être considérées par certains comme utopiques et irréalistes. De plus, les médias ont collé à l’ASSÉ une image d’organisation violente lors de la grande grève du printemps 2005. Ce n’est qu’une image. Cependant, des améliorations très notables sont à constater depuis la grève étudiante de 2005.
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